Irving Mitchell Kalichman s.e.n.c.r.l.
Le recours en oppression prévu à la Loi canadienne sur les sociétés par actions est un véhicule procédural puissant qui vise à redresser les abus commis par une partie dominante au sein d'une société. Pour s'en prévaloir, la partie demanderesse doit répondre au statut de "plaignante" prévu à l'article 238 de la LCSA. Celui-ci permet accorde ce statut (a) aux actionnaires, présents ou passés, de la compagnie ou d'une autre compagnie du même groupe, (b) aux administrateurs, présents ou passés, de la compagnie ou d'une autre compagnie du même groupe, (c) au directeur ou (d) à toute autre personne qui, d’après un tribunal, a qualité pour présenter les demandes visées à la présente partie. Sans surprise, c'est cette dernière catégorie qui pose le plus de difficulté. Dans C3F Consultants Inc. c. Nokia Siemens Networks Canada Inc. (2012 QCCA 978), la Cour d'appel vient rendre un jugement important dans lequel elle confirme qu'il n'est pas nécessaire d'attendre le mérite de l'affaire avant de se pencher sur la question de savoir si la partie demanderesse possède le statut de plaignante et qu'il imcombe à celle-ci de présenter une preuve prima facie de sa satisfaction des critères pertinents à l'obtention d'un tel statut.