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L'article 9 de la Loi sur certaines procédures permet aux tribunaux québécois de porter assistance aux tribunaux étrangers en leur permettant de recueillir de la preuve au Québec via des lettres rogatoires. Hors, l'application de ces lettres rogatoires au Québec n'est pas un automatisme et il faudra que le tribunal québécois soit convaincu de la pertinence de l'information recherchée. C'est ce qu'indiquait l'Honorable juge David R. Collier dans Spartan Race Inc. c. Weinberg (2015 QCCS 2227).
Les Requérantes dans cette affaire recherche l'exécution de lettres rogatoires provenant du Massachusetts contre le Mis en cause. Ils présentent donc leur demande au juge Collier en vertu de l'article 9 de la Loi sur certaines procédures.
Le juge Collier rappelle d'abord que l'exécution de lettres rogatoires au Québec n'est pas un automatisme et que le tribunal québécois doit se satisfaire du fait qu'il ne s'agit pas d'une expédition de pêche et que l'information recherchée est pertinente.
Or, le juge Collier en vient à la conclusion en l'instance qu'il n'est pas possible de déterminer si l'information est pertinente, de sorte que la demande doit être rejetée:
[5] Under s. 9 of the Special Procedure Act, the Québec court, upon receiving a request from a foreign court, may order a witness in this province to provide evidence for use in the foreign proceeding. Although such cooperation is typically provided, the Court exercises discretion in deciding whether to accede to the request.
[6] That discretion requires the Court to take several factors into account. First, the requested examination should not constitute a fishing expedition, and it must be relevant and necessary to the proceeding at hand. Second, the Court should be satisfied that the evidence is not obtainable by other means. Finally, the requested order should not be unduly burdensome or result in an injustice.
[7] In the present case, the Court agrees with Mr Grodinsky that the motion and Letters Rogatory do not allow one to appreciate whether the requested documents are relevant to the Massachusetts litigation or necessary for the trial there. Indeed, the Court has no information whatsoever regarding the foreign suit on which to make such a determination.
[8] Furthermore, it has not been shown that the evidence cannot be obtained from other sources. Since many of the requested documents are copies of text and email communications between Mr Grodinsky and Mr Weinberg, who is a party to the foreign suit, one wonders why Mr Weinberg cannot be compelled to provide the documents in question.
Référence : [2015] ABD 210[9] It is evident that the Court will not provide greater assistance to a foreign court than it would to litigants in its own jurisdiction. Under Québec’s rules of civil procedure a third party cannot be compelled to give pre-trial evidence unless the petitioner demonstrates that the information is not in the possession of the parties and the evidence is necessary for the case. The same burden applies to parties producing Letters Rogatory.
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