par Karim Renno
Osler, Hoskin & Harcourt s.e.n.c.r.l./s.r.l.
Nous nous intéressons généralement beaucoup plus aux
questions de droit qu’aux questions factuelles pour les fins du présent blogue.
Par ailleurs, nous ne pouvions pas passer à côté de la décision rendue par
l’Honorable Kevin Downs le 27 mai dernier dans Beaumier c. Sources Saint-Élie Inc. (2010 QCCS 2175). En effet, cette décision de la Cour
supérieure met de l’avant un principe important, mais trop peu souvent répété :
une mémoire parfaite, c’est rarement crédible aux yeux d’un juge.
Dans cette affaire, la question clé (et la seule véritable question en litige) était de savoir si le demandeur avait été congédié de son emploi ou s’il avait plutôt démissionné. Comme on peut l’imaginer, les versions des parties étaient complètement contradictoires. Or, le juge Downs préfère la version de la défense en partie parce que le témoignage du demandeur sur des faits qui se sont produits il y a de cela 6 ans est beaucoup trop précis. À cet égard, la Cour note :
Le témoignage de M. Piché est nettement peu crédible. La précision avec laquelle il décrit les lieux et les personnes après une aussi longue période de temps écoulé depuis les événements est invraisemblable et cela comparativement au témoignage de M. Radier qui avoue candidement ne pouvoir se souvenir de tous ces détails.
Comme le dit l’adage américain populaire, « sometimes,
less is more ».
Référence : [2010] ABD 9
Référence : [2010] ABD 9
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